La communication sociale

La communication sociale

Les missions des DRH sont variées et complexes et bien souvent leur métier n’est pas très bien expliqué et valorisé auprès des collaborateurs.

Initier une communication sociale descendante de la DRH vers les salariés permet de chasser les fantômes qui peuvent être inventés par les organisations syndicales ou par la maladresse de certains managers ou collaborateurs. Afin de donner du sens à l’action RH, et à la stratégie des organisations, les Directions des Ressources Humaines ont tout intérêt à développer une communication sociale de qualité : les bons messages aux bons moments aux bonnes personnes !

Les Décideurs RH des grandes entreprises (plus de 500 collaborateurs) ressortent majoritaires (70 %) à développer leur communication. Plus de ressources, plus de moyens, ils se doivent aussi de favoriser le sentiment d’appartenance des salariés au sein de groupes multi-sites et aux cultures hétérogènes.

Une perception des Décideurs RH subjective quant à l’efficacité

La formation serait le thème le plus abordés par les Décideurs RH en matière de communication sociale. 86% d’entre eux estiment communiquer efficacement sur le sujet auprès des salariés. Pourtant une récente enquête de l’IFOP pour Kelformation.com prouve le contraire : « seulement 7% des salariés se disent très bien informés quant à leur droit en matière de formation ».

Les conditions de travail sont moins souvent abordées (63%). Elles représentent un critère important pour la nouvelle génération qui recherche, de plus en plus, un confort de travail avant un salaire correct. Les entreprises ne pouvant plus se différencier sur le salaire qu’elles proposent à l’embauche, leur tendance est au développement d’actions favorisant le bien-être au travail.

De nombreux moyens de communication (affichage, journal interne, entretien, réunion d’équipe…) sont à disposition des Décideurs RH, qu’ils soient écrits ou oraux. Cependant, encore 20% d’entre eux n’utilisent qu’un seul canal de communication, favorisant l’écrit.

Le BSI : un outil de communication individualisé

Même si deux entreprises sur trois communiquent sur la rémunération, 51% des salariés n’auraient pas encore conscience de l’ensemble des avantages dont ils disposent, selon les Décideurs RH. En ce sens, un outil existe et devient une tendance adoptée par de plus en plus d’entreprises pour valoriser le package de rémunération.

BSI (Bilan Social Individualisé), BRAS (Bilan de Rémunération et Avantages Sociaux), BAREM (Bilan Annuel de REMunération)… Autant d’appellations pour un outil valorisant la rémunération globale. En effet, aujourd’hui 1 entreprise sur 3 remet un Bilan Social Individualisé et 20% qui ne le font pas encore envisagent de le mettre en place prochainement.

Ce document individualisé, synthétique et pédagogique valorise le package de rémunération du salarié, ainsi que tous les avantages dont il bénéficie dans l’entreprise.

Envoyé au domicile dans 71% des cas, il permet au salarié de s’approprier ses éléments de rémunération. Cependant, la remise en main propre par le manager (19%) permet un échange avec le salarié, autour des différents sujets traités dans le document. Pourtant, seulement 27% des managers sont formés à l’outil.

Le BSI traite de différents sujets RH en plus de la rémunération directe.

L’épargne salariale (à 60%) et la protection sociale (à 54%) sont deux thèmes souvent abordés dans ce document. En plus de la valorisation monétaire des dispositifs, l’entreprise peut expliquer ce qu’elle met en place pour le salarié. Ainsi, le PERCO (Plan d’Epargne pour la Retraite Collectif) et le PEE (Plan d’Epargne Entreprise) deviennent des éléments accessibles et compréhensibles pour le salarié. Autre dispositif valorisé et expliqué via le BSI, le Compte Epargne Temps (39%). Les entreprises communiquent peu dessus et profitent du BSI pour rappeler l’existence et l’utilité du CET.

L’élaboration d’un BSI prend en général quatre à six mois. La portée de l’outil n’est que peu mesurée (à 33%) mais les salariés n’hésitent pas à remonter leur avis spontanément auprès de leurs managers ou directement à la direction RH.

Selon les Décideurs RH, le BSI est bien accueilli dans 81% des cas. Le salarié a une vue d’ensemble des éléments de rémunération dont il bénéficie et des sommes versées par l’entreprise, soit sous la forme de cotisations patronales, ou de financement d’avantages pour l’année traitée.

Quant à la dématérialisation de ce document, les avis divergent. Même si le format papier reste le plus utilisé aujourd’hui (83%), les entreprises tendent vers un format PDF, accessible via l’Intranet (9%) ou intégré au coffre-fort électronique (8%) du collaborateur. La société BOUYGUES TELECOM explique que lors de l’élaboration de leur BSI, ils étaient partagés entre le format papier et l’Intranet : « l’avantage avec l’Intranet est que l’on peut mesurer le taux de lecture du document ».Cependant, le groupe QUICK souligne que « tous les employés n’ont pas accès à un ordinateur. Dans leurs restaurants, un seul ordinateur est utilisé par 40 à 60 salariés. Il n’est donc pas envisageable de dématérialiser le document. »

Etude réalisée par Adeis IDEESrh fin 2011.

 

Article proposé par le cabinet Elemen Rennes et Paris (Recrutement, Audit, Formation)
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